Solutions à la longue crise sahraouie : Dakar au centre de la relance du processus de dialogue et de paix.

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La deuxième conférence internationale pour le Dialogue et la Paix au Sahara Occidental, s’est ouverte ce 27 octobre, à Dakar pour réfléchir sur des voies et moyens permettant de trouver des solutions à la crise sahraouie qui dure depuis 1970. 
Cet appel de Dakar tendant à relancer les initiatives pour des échanges entre les différents acteurs au conflit a été organisée par le Mouvement Sahraoui pour la Paix (MSP) avec la collaboration du Centre Africain de Renseignement Stratégique pour la Paix (CIS-PAIX).
« Il y a des facteurs qui bloquent, il y a le Polisario qui bloque ce processus avec l’Algérie et nous voulons une solution pacifique puisque depuis 50 ans on est dans ce conflit et sans résultat. Aujourdhui, nous, notre tendance politique, c’est pour cultiver le multipartisme dans le Sahara puisque avec une seule ligne politique dirigée par le Polisario, aujourd’hui, notre mouvement s’adresse aux saharaouis et veut trouver une solution pacifique pour ce conflit, pour mettre fin aux souffrances de nos populations », a expliqué le responsable des affaires extérieures du MSP, Chérif Mouhamed. 
 
La crise sahraouie est un conflit territorial qui oppose le Maroc au Front Polisario, un mouvement indépendantiste sahraoui, depuis les années 1970. Les Sahraouis, un peuple nomade d’origine berbère et arabe, résidant dans le Sahara occidental, une région contestée entre le Maroc et le Front Polisario. Depuis la signature d’un cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario en 1991, les négociations pour un règlement définitif du conflit sont au point mort et le statut quo profite aux différents acteurs du conflit, selon Chérif Mouhamed.
« Il profite à l’Algérie, au Polisario et aux dirigeants du Polisario qui ont vieilli dans ce conflit sans aucun résultat et nous, une grande partie de nos populations sont dans un tunnel sombre et nous, ce que nous cherchons, c’est de les sortir de cette situation afin qu’ils retournent chez eux. Et retourner chez eux pour pouvoir bâtir avec leurs frères de l’autre côté, un Sahara démocratique où il y a toutes les voix et tous les représentatifs. Jusqu’à présent, on n’a pas de discussion avec le Maroc, mais nous trouvons que la proposition marocaine est un très bon début. Il propose une autonomie depuis 2002, et cette autonomie, nous, nous trouvons que c’est déjà un bon départ. Nous nous voulons une autonomie large avec le Maroc, on est contraint à vivre avec le Maroc et nous voulons un un modèle d’autonomie. Comme le christan en Irak, comme la Catalogne en Espagne et comme d’autres modèles dans le monde avec des garanties de la communauté internationale, le Maroc a proposé cette autonomie. Nous nous travaillons aussi largement. Nos militants sont aujourd’hui partout dans les campements du Forum politario. Nous sommes en Mauritanie, nous sommes dans les diasporas sahraouies en Europe et nous oeuvrons à passer notre message de la paix qui est programmatique et qui est réalisable », a dit le responsable du mouvement MSP qui alimente beaucoup d’espoir avec cet Appel de Dakar. 
 
Le responsable des tribus sahraouies, Cheikh Hassana a pour sa part invité à des solutions équitables et équilibrées pour une paix durable.
« Nous ferons une solution liée à ni perdant, ni gagnant, donc une solution pacifique, pragmatique, réalisable, et c’est ce que nous voulons pour revenir vivre et profiter de nos ressources dans notre pays. C’est pour montrer l’appartenance du Sahara au Maroc et aussi l’efficacité des efforts consentis par le Maroc pour franchir vraiment cet état de conflit auquel nous étions confrontés et qui ont été développés (…) Le Maroc a procédé à des propositions sages pour permettre au Saharaouis de rejoindre leur patrie et sans qu’il y ait de perdant ou de gagnant pour ça, c’est ce qui est proposé. C’est la proposition que nous autres chefs des tribus, avons mise sur la table, nous les chefs des tribus, nous appuyons à côté des institutions constitutionnelles du Royaume et ce qui va permettre aux sahraouis d’avoir une vie paisible, d’avoir également une vie politique, économique, culturelle stable », a déclaré ce responsable sahraoui. 
 
Plusieurs personnalités ont pris part à cet appel de Dakar pour la relance du processus de dialogue et de paix, notamment le Président de la Commission Préparatoire de la conférence internationale, Mohamed Chej, le Président du Centre Africain d’intelligence Stratégique pour la Paix. Dr. Haidara, le Premier Secrétaire du MSP, Hadj Ahmed, l’ancien Président du Congrès et Ancien Ministre de la Défense de l’Espagne, José Bono, l’Ancien Président du Burundi, SE. Domitien Ndayizeye, le Président du Parti Alliance Nationale Démocratique (Mauritanie), Dr. Yacoub Moin, l’ancien Ministre des Affaires Étrangères du Pérou, Miguel Angel Rodríguez Mackay, entre autres.

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