Maroc-Sahara : Ouverture à Dakar, de la deuxième Conférence Internationale du Mouvement des Sahraouis pour la Paix (MSP)

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La deuxième Conférence Internationale pour le Dialogue et la Paix s’est ouverte, vendredi dernier, au Centre International de Commerce Extérieur du Sénégal (CICES) à Dakar.

Cette rencontre, qui vise à trouver une solution pacifique au dossier du Sahara marocain, est initiée par le Mouvement       des Sahraouis pour la Paix (MSP) en collaboration avec le Centre Africain    de Renseignement Stratégique pour la Paix.

La deuxième Conférence Internationale pour le Dialogue et la Paix se déroule à Dakar (Sénégal) du 27 au 28 octobre 2023. Ces Assises initiées par le Mouvement des Sahraouis pour la Paix (MSP), présidé par Hadj Ahmed Barikalla, ont réuni de nombreuses personnalités d’Europe, d’Afrique et d’Amérique Latine pour trouver une résolution pacifique au conflit du Sahara.

Parmi les grandes figures politiques ayant pris part à cette rencontre, M. José Bono, Ancien Président du Congrès et Ancien Ministre de la Défense de L’Espagne qui a suggéré qu’il faut régler le problème en prenant en considération le respect des droits de l’homme et que le différend doit être résolu en respectant les valeurs et principes du droit international. Ainsi, a rappelé l’ancien ministre de la défense espagnol, « en 2007 le Maroc a présenté le plan d’autonomie au Sahara qui a été qualifié par le Conseil de Sécurité de l’ONU de sérieux et réaliste ».

«  Mon désir est que le polisario, le Maroc, le MSP et l’Algérie s’assoient à la table des négociations pour trouver une solution à travers le dialogue », a suggéré M. Bono. Il a aussi averti que la création d’un État au Sahara est une « menace pour la paix et la sécurité de la région », tout incitant les présents à soutenir l’initiative du MSP qui aspire à une solution pacifique du conflit.

Dans son intervention vidéoconférence, l’ancien Président du Gouvernement espagnol Rodriguez Zapatero a assuré que le MSP propose un dialogue fructueux avec le Maroc pour la résolution du conflit du Sahara et il est le mouvement qui peut conduire le peuple sahraoui à construire son autonomie gouvernementale, à résoudre les problèmes socio-économiques, les droits de l’homme et l’unité du pays.

« Grâce à cette initiative, nous pouvons aspirer à la paix au Sahara, encourager le dialogue avec le Maroc et avec d’autres pays, et ainsi réaliser le rêve de voir émerger le Grand Maghreb », a affirmé Rodriguez Zapatero.

Zapatero a souligné que le Mouvement des Sahraouis pour la Paix a été le premier à comprendre que la voie est la réconciliation et non pas la confrontation. La solution au problème sahraoui réside dans les négociations et non dans la violence ou la division.

La patience, la persévérance et la volonté sont nécessaires pour placer le dialogue  au-dessus de tout. Il faut être prêt à se réconcilier, à comprendre l’autre partie, à pardonner et à tourner notre regard vers l’avenir pour ouvrir de nouvelles opportunités pour la jeunesse.

De son côté et lors de son Intervention, l’ancien Président du Burundi, SE Domitien Ndayizeye a apprécié l’initiative du MSP tout en appelant les différents protagonistes de cette crise à conjuguer les efforts pour trouver des solutions utiles à ce différend.

« La négociation et la concertation directe sont nécessaires entre les parties, et la recherche de la résolution du conflit doit adopter une approche globale et inclusive », et « l’on doit également constater qu’une tierce partie profite de ce conflit, sur le dos et des vies des Sahraouis », a souligné SE. Domitien Ndayizeye.

S’exprimant par visioconférence depuis le Parlement Européen, l’Eurodéputé du PSO Juan Fernando Aguilar a salué cette initiative, espérant qu’elle ouvrira la voie du dialogue propice à la paix. Pour l’ancien Ministre de la Justice espagnol, c’est le moyen unique pour mettre fin à ce conflit qui a duré trop longtemps.

« J’espère sincèrement que des initiatives, telles que la vôtre, ouvriront la voie à un dialogue propice à la paix, à un respect mutuel des droits de chacun, et qu’elle sera mutuellement acceptable, validée par la légalité internationale et par les Nations Unies. C’est la seule façon de mettre fin à une situation qui dure depuis trop longtemps et qui provoque tant de douleur », a-t-il indiqué.

De sa part et dans un message fort, l’ancien Ministre des Affaires Etrangères du Pérou, Miguel Angel Rodriguez Mackay, a adressé des félicitations chaleureuses au Mouvement des Sahraouis pour la Paix (MSP) en saluant leur courage inébranlable dans la quête d’une solution pacifique au conflit sahraoui. Il a reconnu l’importance cruciale de mettre fin à la souffrance endurée par la population sahraouie.

De plus, l’ancien Ministre péruvien a exprimé sa profonde admiration envers les Chioukhs et notables sahraouis pour leur ouverture d’esprit à l’égard de la vision du Mouvement des Sahraouis pour la Paix et son projet de résolution du conflit au Sahara. Il a souligné l’importance de l’unité et de la coopération dans leur quête pour la justice pour les Sahraouis.

« La paix est une condition non négociable pour garantir une stabilité, et non simplement un rêve », a affirmé M. Rodriguez Mackay et il a insisté sur la nécessité pour les Sahraouis des provinces du Sud et ceux des camps de Tindouf de travailler ensemble avec sérieux et détermination pour parvenir à la paix durable.

« La quête pour la paix dans la région exige une coopération continue et une compréhension mutuelle entre toutes les parties concernées », a souligné               M. Rodriguez., indiquant que la vision du MSP pour une solution pacifique au conflit du Sahara apparaît comme un espoir réaliste, à condition que toutes les parties concernées s’engagent pleinement dans cette vision noble.

Dans le même contexte et à l’occasion de son intervention, le politologue argentin Adalberto Carlos Agozino a salué les efforts déployés par le MSP en faveur de la paix et des négociations entre toutes les parties au conflit avec comme base de négociations la proposition d’autonomie présentée par le Royaume du Maroc comme solution au conflit qui permet à la population locale du Sahara de gérer ses propres affaires.

Pour M. Agozino, le MSP doit recevoir le soutien de la communauté internationale pour pouvoir construire une logique d’ensemble constructive où sont respectés les intérêts et les besoins de tous les Sahraouis et où toutes les parties sont gagnantes.

L’intransigeance du Polisario ne fait qu’aggraver la situation humanitaire dans les camps de Tindouf et prive les sahraouis de ces camps de regagner la patrie et vivre normale et bénéficier du bien-être qui leur offre leur pays d’origine, dénonce            le politologue argentin qui appelle la communauté internationale à œuvrer pour la promotion de la paix au Sahara et pour une solution de compromis au conflit.

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